Pierre de Vallombreuse, né à Bayonne en 1962, ressent très tôt l’envie d’être un témoin de son temps au contact de Joseph Kessel, grand ami de ses parents.
En 1984, il rentre à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris avec l’idée de faire une carrière de dessinateur de presse. Mais un voyage à Bornéo l’année suivante va bouleverser le cours de sa vie. Il partage en effet son quotidien avec les Punans, derniers nomades de la jungle. D’artiste sédentaire, il décide de devenir un témoin nomade, et la photographie devient son mode d’expression.
Toujours étudiant aux Arts Décoratifs de Paris, il passe de longs séjours répétés dans la jungle des Philippines aux côtés des Palawans. Au total, il vivra avec eux plus de quatre ans. Une première partie de son travail sur les Palawans est présentée lors du prestigieux festival photographique « Les Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles » en 1988.
Depuis 1986, ce photographe témoigne inlassablement de la vie des peuples autochtones sur les cinq continents. Il a constitué un fond photographique unique sur 43 peuples en constante évolution, rendant ainsi hommage à la précieuse diversité du monde.
Son travail est un cri d’alarme. Il se structure autour de grands projets se déroulant sur plusieurs années : Peuples, Hommes Racines, Souveraines, Les Nomades Badjao, La Vallée… Leur vocation est d’alerter le public sur le sort de ces peuples car loin de l’exotisme surannés primaire véhiculée autour d’eux, la réalité qu’il nous montre à travers la photographie est toute autre : celle d’un combat pour leur survie.
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