Deauville・Quand l’Intimité Devient Scène
Chaque automne, Deauville, sa plage, ses façades qui respirent, sa lumière tamisée, offrent leurs secrets à ceux qui savent regarder.
Cette année, le Planches Contact Festival, renouvelé sous la direction artistique de Jonas Tebib & Lionel Charrier, choisit de creuser ce qui se joue derrière les voiles : l’Intimité – intime comme un souffle, une confidence, une peau, un paysage secret.
Avec pour fil rouge l’intime sous toutes ses formes – le corps, le regard, le silence, la mémoire, le quotidien – les photographes invités scrutent ce qui souvent reste hors champ.
Parmi les figures majeures cette année ・
- Arno Rafael Minkkinen, maître du body-landscape, où le corps se fond, s’efface ou se découpe dans le paysage comme un souffle visuel.
- Lin Zhipeng (No. 223), dont l’intimité est joyeusement incarnée : jeunesse libérée, couleurs, éros discret ou assumé, moments de vie capturés à la lisière du public et du privé.
Le festival ne se contente pas d’exposer, il propose aussi des expériences・
- Une soirée inaugurale aux Franciscaines, performance inédite : Renato D’Agostin fera sortir la chambre noire au grand jour – tirages argentiques et révélations sous les yeux du public.
- Ateliers & rencontres : écriture, fanzine, discussions avec les photographes, immersion dans les coulisses de l’intime visuel.
- Le Prix de la Jeune Création Photographique & la résidence hors-les-murs avec la photographe Myriam Boulos, qui de Beyrouth continue de documenter la vie intime dans un contexte de guerre – le contraste, la tension, l’émotion nécessaire.
Ce Festival invite à ralentir, à pencher l’oreille vers ce qu’on ne voit pas toujours : la chair, le sentiment, ce qui se tait. Parce qu’il propose une esthétique où l’humain, le fragile, le vulnérable ne sont pas exposés mais célébrés.
Planches Contact -25 est un manifeste de l’intime – non comme intimisme, mais comme puissance douce : le pouvoir du regard porté, du silence partagé, de l’émotion simple mais vraie.
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