Pour les fêtes de fin d’années, rien de plus féérique que de ce retrouver dans un lieu, un village qui rappel l’architecture d’avant.
Pour ce faire, direction Charlieu petit village du Roannais, labellisés Villages de Caractère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
L’histoire de Charlieu se confond longtemps avec celle de son abbaye bénédictine, fondée au IXe siècle. Elle est à l’origine du nom et du développement de la ville.
De cette époque, est conservé le plus ancien tympan de l’art roman en France (fin du XIe siècle).
Placée sous la protection du roi Philippe-Auguste (1180-1223) et entièrement fortifiée à partir de cette époque car située à un emplacement stratégique pour les rois de France, Charlieu connait son apogée au XIIIe siècle. Elle reçoit notamment Saint-Louis et conserve plusieurs très belles bâtisses de cette époque. Les teintes chaudes du calcaire blond de la pierre locale, dite pierre de Charlieu, se marient très bien avec la vingtaine de maisons civiles à pans de bois de la fin du Moyen Âge.
Parmi ces bâtisses, l’église Saint- Philibert du XIIIe siècle avec ses stalles.
Datés fin XIVe-début XVe siècle, ces 24 panneaux peints sont de style gothique international. Ils constituent le plus important ensemble de peintures sur bois de cette période en France. Sont représentés de manière très fine, d’un côté une série de saints, de l’autre le Credo des apôtres.
Au tout début du XIIIe siècle, la charte de franchise de Charlieu fixe des droits sur les ventes des toiles, confirmant que Charlieu est déjà un centre textile important, surtout de chanvre. Le coton et le lin ont fait leur apparition à Charlieu au XVIIIe siècle, mais c’est surtout avec l’arrivée des métiers à tisser la soie à partir de 1823 que le secteur prend son envol. La ville et ses alentours ont compté jusqu’à 10 000 métiers à tisser.
À la fin du Moyen Âge, les tisserands charliendins se regroupèrent au sein d’une corporation. Si les corporations ont été interdites en France au début de la Révolution, celle des tisserands de Charlieu fut rétablie dès 1805, ce qui en fait une des très rares confréries d’origine médiévale existant encore en France de nos jours.
Depuis 2011, les Fêtes de la soierie de Charlieu ont été reconnues comme une manifestation emblématique du patrimoine culturel immatériel français.
Le musée de la soierie de Charlieu met en valeur cette histoire de la Corporation des Tisserands, de l’implantation de la soie mais aussi des métiers à tisser des XIXe et XXe siècles illustrant l’évolution technologique de ce secteur d’activité, des échantillons de la
production actuelle et des témoignages de la vie et du travail des gens du textile.
Des robes de soie anciennes, ainsi que des échantillons de créations conçues pour la Haute Couture y sont exposés.
Pour les plus nostalgiques d’une certaine époque, on peu visiter l’ancien Hôtel-Dieu de Charlieu qui a fermé ses portes en 1981. C’est dans ses murs, un édifice du XVIIIe, qu’a été créé le musée hospitalier. Des reconstitutions de salles datant de la fin du XIXe aux années 1950 sont à découvrir : la grande salle des malades avec ses alignements de lits, les salles de soins et d’opérations, la lingerie.
L’apothicairerie, classée Monument Historique, conserve ses belles boiseries du XVIIIe, ses tiroirs à plantes et un très bel ensemble de pots en faïences du XVIIIe à décor bleu. La dimension religieuse des hôpitaux d’autrefois est évoquée notamment par la présence de la chapelle, dont le magnifique autel en bois doré (classé M.H) est visible du musée.
Et si vous êtes de passage ce week-end du 14 & 15 Décembre, un marché de Noël revient au cœur de la cité historique avec : spectacles, concerts, animations diverses. Programme détaillé disponible à l’accueil de l’Office de tourisme!!
Le bon plan de la rédac. : le restaurant Le Saint Louis, situé au 5 rue Grenette – 04 77 60 10 18
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