…depuis le procès Schwartzbard-Petlioura (1927)
Des générations de français ont grandi dans l’idée que n’était qu’une province de l’URSS infestée de nationalistes pogromistes et collabos. Cette image s’est en grande partie construite autour d’un assassinat politique survenu en plein cœur de Paris, il y a bientôt 90 ans…
À l’heure où l’Ukraine revient sur le devant de la scène politique et où la France, faisant désormais partie intégrante de l’OTAN, semble frappée d’amnésie, il n’est pas indifférent de rappeler l’enjeu de ce procès qui eut un retentissement comparable à celui de l’Affaire Dreyfus.
À l’époque, ce procès sensationnel qui dura huit jours, et vit témoigner les plus grands noms de la science et de la littérature des années trente, a bel et bien mobilisé l’opinion française tout entière et fait la une de la presse internationale.
Simon Petlioura, ancien président du Directoire Ukrainien, fut assassiné le 25 mai 1926 de cinq balles tirées à bout portant devant une librairie du Quartier latin, par Samuel Schwartzbard. Bien qu’en exil, il incarnait encore l’idée ukrainienne et présentait une menace certaine pour le pouvoir bolchevique. Après des siècles d’occupation et de colonisation moscovite, Simon Petlioura s’était battu pour la liberté de son pays et s’était efforcé de protéger les Juifs contre les pogromes commis par toutes les troupes présentes en Ukraine. Il fut injustement accusé en Occident comme en Urss des pogromes antisémites perpétrés sous son gouvernement.
Aujourd’hui, Schalom Schwartzbard, en dépit du verdict d’acquittement, reste pour les Ukrainiens « l’assassin à la solde de l’ennemi de l’Ukraine indépendante ».
Monique Slodzian nous restitue les tenants et les aboutissants de ce procès historique et nous rappelle la part obscure de ce nationalisme ukrainien défendu par l’Union européenne comme une pure aspiration à la liberté.
Éditions de La Différence
Format : 130 x 200
320 pages
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