Sur ordre d’Hitler・

Sur ordre d’Hitler・

Crimes passés inaperçus 1933-1945

Parmi les milliers d’ouvrages consacrés à la Seconde Guerre mondiale et au nazisme, rares sont ceux qui osent encore prétendre à l’inédit. Pourtant, Sur ordre d’Hitler – Crimes passés inaperçus 1933-1945 relève ce défi avec audace. En exhument des pages longtemps ignorées de la terreur nazie, cet ouvrage jette une lumière crue sur les mécanismes discrets — mais tout aussi brutaux — de l’appareil hitlérien.

L’auteur, historien méticuleux et enquêteur de l’ombre, s’empare d’un pan souvent négligé de l’horreur nazie : les crimes qui n’ont pas fait les gros titres, les meurtres administratifs, les violences localisées, les disparitions « bureaucratisées » dans les marges du système. Ce ne sont pas les grandes rafles, les camps de la mort ou les discours flamboyants du Führer qui sont ici disséqués, mais les instructions froides, les décrets apparemment banals, les décisions « techniques » qui ont pavé la voie à l’abîme.

À travers des archives inédites, des témoignages ignorés et des correspondances internes du régime, le livre démonte avec rigueur le rôle actif de l’appareil d’État, de l’armée, des médecins, des juges et des administrateurs dans l’engrenage de la terreur, bien au-delà des figures emblématiques du régime. On découvre ainsi comment des crimes de masse ont pu être commis « discrètement », souvent sous couvert de légalité, avec la complicité silencieuse de toute une société.

Mais plus encore qu’un simple inventaire, Sur ordre d’Hitler interroge. Il met en lumière les mécanismes du consentement, du zèle bureaucratique et du silence organisé, soulignant que le mal, pour reprendre la formule célèbre d’Hannah Arendt, peut être d’une banalité terrifiante.

Un ouvrage essentiel, qui complète l’histoire du nazisme par ses marges, là où l’idéologie rencontrait la routine administrative, là où l’horreur se dissimulait derrière le tampon d’un fonctionnaire.

Éditions du Cerf

 

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