CAROLLE BENITHA |

CAROLLE BENITHA |

J’ai commencé à pratiquer la photographie au début des années 2000 suite à des remises en cause personnelles très fortes. La dimension fragile de la vie s’est imposée à moi et la photographie a fonctionné comme une béquille existentielle. Face à une réalité difficile à appréhender- comme la maladie dans la série « Autoportrait au rideau rouge » (2002), ou encore dans la série « Un parterre de roses » (2001-2008), la photographie a agi comme un nouvel organe de sens.

D’emblée, j’ai placé ma pratique dans le champ de l’intime.

Aujourd’hui, mon travail débouche sur des sujets plus ouverts comme la famille, le désir, la perte, le deuil et l’enfermement et touchent à l’universel.

L’armoire destinée à conserver les attributs du bonheur conjugal, est capitonnée de velours rouge, tel un cercueil symbolisant la mort du désir, et renferme de nombreuses bobines de perles rouges.

Dans les contes de fées, la chambre interdite renferme tantôt des choses terribles mais aussi dangereuses.

C’est l ‘endroit où l’on ne peut entrer, par peur, par interdit.

Paradoxalement, cette pièce est un endroit clos qui symbolise l’intimité des corps, le tumulte des désirs et la communion dans la parole.

C’est un lieu qui construit psychiquement l’enfant ou l’enferme.

Adulte, il faut pouvoir entrer dans cette chambre et en sortir.

Si on ne le peut pas, alors on construit des stratégies pour contourner la peur et l’interdit.

Le plus beau jour

Jamais je ne t’oublierai

Ce qu’on ne peut pas voir

www.carolle-benitah.com

 

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