Meurtres en trompe-œil
Imaginons que la femme possède le particularisme sexuel de ressentir un plaisir intime à l’instant de tuer quelqu’un. Elle pourrait avoir développé dans ce cas une sorte d’obsession meurtrière, qui la ferait assassiner des hommes pour le seul plaisir de tuer, en dehors de toute nécessité.
Un écrivain reçoit un matin l’appel d’un ami, riche oisif animé d’une passion coupable pour le cinéma et les romans policiers, qui lui propose de venir assister à un meurtre.
Nous voilà entrainés avec lui dans le labyrinthe des bas-fonds de Tokyo et l’œil collé au nœud évidé d’un volet, découvrant en voyeurs… Mais devons-nous croire ce que voient nos yeux ?
Si on a souvent eu tendance à suivre Tanizaki Jun’ichirô dans la chambre des femmes et du désir sexuel, ses textes sont des machines d’observation et de construction, au service de sa passion pour les langues et les cultures, occidentale, chinoise, autant que japonaise.
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