Les kokedama,« sphères de mousse » sur lesquelles s’épanouissent une plante, sont apparus au Japon au début des années 1990.
Cette mise en situation très particulière des plantes met celles-ci en valeur et la mousse donne un aspect très naturel à la conception. Le kokedama trouve son origine dans le mariage de plusieurs techniques ancestrales existantes au Japon.
Il existe diverses techniques, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients.
Technique dite traditionnelle
Le substrat à utiliser est à base d’une argile noire récoltée au fond des rizières et d’akadama (argile rouge granuleuse). On ajoute divers composants comme de la terre du Mont Fuji. Chaque école possède ses secrets. Les proportions des différents constituants varient beaucoup en fonction des exigences de la plante. Le port de gants fins est conseillé pour éviter d’avoir des mains noircies. Le mélange obtenu doit être pétri longuement avec précaution pour éviter de broyer l’akadama. On obtient une pâte plastique. On peut alors la façonner en boule.
La plante est enlevée de son pot et les racines de la plante sont débarrassées de la terre avec précaution. On utilise un démêleur (morceau de bambou en forme de lame). Les racines trop importantes peuvent être taillées (jusqu’à 1/3). Le végétal est prêt à être « transplanté ». On rassemble alors légèrement les racines. On applique le mélange sur les racines en évitant de casser les radicelles qui sont très fragiles. On ajoute du mélange jusqu’à obtenir une sphère. La taille de la sphère est question d’esthétisme. Elle est couramment de six à dix centimètres.
La dernière étape consiste à habiller la sphère de mousse. On prend un morceau de mousse plate et l’on recouvre la sphère. Il est souvent nécessaire d’utiliser plusieurs morceaux. La mousse est fixée à l’aide d’un fil enroulé autour de la sphère de manière irrégulière selon des méridiens imaginaires. En fonction des écoles de kokedama, le fil est soit en aluminium (0,5 mm), soit en coton noir, soit en coton vert ou soit en nylon.
Une fois fini, la mousse peut être taillée pour donner un aspect plus lisse. Puis, le kokedama est plongé dans l’eau pendant environ dix minutes. Cela permet de le laver (de l’argile noire et des petits débris végétaux en particulier) et de tasser la terre autour des racines. L’eau doit être à température ambiante, voir tiède. Elle doit être faiblement minéralisée (moins de 250 g/l de résidus minéraux – sinon il y aura des dépôts de concrétions minérales sur le mousse) et sans chlore (fatal pour les mousses).
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