En marge de l’exposition ‘L’ornement est un crime‘ qui se tient, jusqu’au 6 janvier 2019, à La Cité du Design de Saint-Étienne, retraçant l’évolution du design au XXe siècle à travers du design d’objet, de mobilier, d’arts ménagers sur la période 1910/1970, le Musée d’Art Moderne et Contemporain de Saint-Étienne la métropole, propose une programmation de 5 expositions temporaires, allant jusqu’en Mars 2019.
Parmi ces expositions, on notera notamment Design et Merveilleux de la Nature de l’Ornement, réunissant une centaine d’objets de design et racontant l’histoire inédite du design où l’ornement est exploré dans sa dimension de morphogenèse, de transformation des formes à l’ère du numérique.
Cette exposition se transformant en « cabinet de curiosités », où des spécimens d’histoire naturelle, des photographies de plantes, des tissus imprimés et autres artefacts feront écho à des objets de design, de la même manière qu’au sein des cabinets de curiosités du XVIe siècle, les mirabilia, objets du merveilleux, cohabitaient avec les naturalia et les scientifica, objets naturels et scientifiques.
A découvrir également, le travail de Damien Deroubaix sous l’intitulé HEADBANGERS BALL – reprenant le nom de l’émission musicale culte du début des années 1990 consacrée au metal diffusée par MTV – proposant sa vision de la peinture, à travers un
ensemble de tableaux revisitant les grands thèmes (la muse, la vie, la mort, le déjeuner sur l’herbe …), de grands autoportraits de l’artiste comportant ses obsessions (Guernica, Pablo, Delacroix, Totentanz …) présentés aux côtés d’une sculpture en verre, Putrefacio. Enfin, le monde extérieur avec des sources d’influence qui ont enrichi son travail : générique de Headbangers ball, vidéoclips, du film Le Mystère Picasso de Clouzot, de Pierrot le fou de Jean-Luc Godard, extraits des Temps Modernes de Charlie Chaplin, des Valseuses…
Enfin, on notera l’excellente présentation du travail de Maxime Duveau est fasciné par les États-Unis et la Californie, poursuivant un voyage dans le temps et dans l’espace pour s’approprier un imaginaire collectif. Les pratiques du dessin au fusain, au pinceau et à l’encre de chine, au scotch, au cutter et la pratique scripturale font alliance dans son travail.
L’exposition est placée sous le signe du Ringolevio, jeu violent des adolescents dans les rues du Bronx ou de Brooklyn, et titre d’un livre d’Emmett Grogan, monument de la contre-culture, autobiographie d’un Robin des bois américain.
Maxime Duveau recourt à l’expérimentation, aux manipulations des images mais aussi des mots. Avec une pagination inexistante et des feuillets volontairement déliés, le roman qui accompagne l’exposition répond à la même logique : brouiller les pistes, ne pas offrir une lecture univoque. Un véritable jeu de piste, où l’artiste sème quelques indices qui permettront au lecteur de se déplacer dans ce labyrinthe.
Qu'en pensez-vous ?