Né à Paris en 1983, Aurélien Gillier se consacre à la photographie après des années d’un doctorat à l’EHESS consacré aux émeutes de Détroit en 1967.
Envoyé régulièrement en Afrique par la Banque Africaine de développement, il réalise de nombreux reportages en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Sénégal, au Togo, au Burkina Faso.
Sa pratique est nourrie par sa formation d’historien. Ses reportages témoignent d’une attention particulière aux détails du quotidien, à la recherche de traces, d’indices de liens entre ces différents territoires, associant l’esthétique à une approche humaniste plus large qui capture les sujets photographiés dans toute leur dignité.
La série Les cowboys sont toujours noirs est encore en cours, mais il s’intéresse également aujourd’hui à la place des rumeurs et des théories du complot en Guinée Conakry, un travail à la croisée de l’enquête sociologique et de l’approche artistique.
Les Cowboys sont toujours noirs
Quand Aurélien Gillier se rend pour la première fois au Burkina Faso en janvier 2016, il a en tête de réaliser un sujet sur les courses hippiques.
Il y passe un mois, logé dans un quartier populaire de Ouagadougou, et alors qu’il boit un verre avec des amis, un attentat se produit à quelques kilomètres de là. Il pense à couvrir l’événement mais un homme fait irruption dans le bar. Lui, c’est Don Carlos, plus connu sous le nom de Shérif de Ouidi.
Depuis quelques temps, Aurélien Gillier était à la recherche de cette personnalité locale. Leur rencontre inopinée le décide à raconter l’histoire des cowboys modernes d’Afrique de l’Ouest, une histoire qui mêle la tradition hippique du peuple Mossi datant de l’époque médiévale aux codes du western américain.
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