Belle. Belle comme une fleur elle fut Flor de Oro… mais très vite défraîchi par l’emprise du Jefe, un père ‘seul maître après Dieu‘, qui prendra le contrôle de sa vie.
1915. Flor de Oro naît à San Cristóbal, en République dominicaine.
Son père, petit truand devenu militaire, ne vise rien moins que la tête de l’État. Il est déterminé à faire de sa fille une femme cultivée et sophistiquée, à la hauteur de sa propre ambition. Elle quitte alors sa famille pour devenir pensionnaire en France, dans le plus chic collège pour jeunes filles du pays.
Quand son père prend le pouvoir, Flor de Oro rentre dans son île et rencontre celui qui deviendra son premier mari, Porfirio Rubirosa, un play-boy au profil trouble, mi gigolo, mi diplomate-espion, qu’elle épouse à dix-sept ans.
L’histoire de Flor de Oro, c’est l’histoire d’une dérive, d’une vie malmenée et mal menée. C’est l’itinéraire d’une femme devenue un monstre, au sens le plus littéral du terme, un être qui se montre et que l’on montre, une femme qui rêvait de liberté et n’a cessé de se tromper. C’est aussi, à travers son destin, l’histoire en creux d’une dictature implacable qui asservit la République dominicaine pendant trois décennies.
Je suis la fille d’une femme et d’un homme très simples. Ils s’aimaient, ils aimaient leur terre, le soleil, la lune et moi, Flor de Oro. Mais un jour, ma mère et moi avons compris que nous avions perdu un époux et un père. Flor de Oro
Marquée par l’emprise de ces deux hommes à l’amour nocif, de mariages en exils, de l’Allemagne nazie aux États-Unis, de grâce en disgrâce, Flor de Oro luttera toute sa vie pour se libérer de leur joug.
C’est le 14 février 1978. Flor de Oro s’éteint le jour de la fête des amoureux.
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