Açaí, l’or de l’Amazonie

Açaí, l’or de l’Amazonie

Au coeur de l’alimentation des populations amazoniennes depuis des siècles, l’açaí (petite baie qui pousse au sommet de palmiers) est aujourd’hui devenue très populaire dans le reste du Brésil.

L’açaí a une teneur exceptionnelle en antioxydants, omégas 6 et 9 et en minéraux. De plus le fruit est riche en énergie et en fibres. Il complète donc parfaitement petit-déjeuner et déjeuner, et est un très bon coupe-faim pour combler les petits creux de la journée.

La genèse

C’est en 2012, alors qu’il terminait ses études au Brésil, que Damien BINOIS découvrit l’açaí. C’est autant le phénomène de société, que le goût intriguant et les vertus nutritionnelles du fruit qui réveillèrent sa curiosité.

Après avoir passé plusieurs semaines dans l’Amazonie à interroger les chercheurs, coopératives, cueilleurs, ONGs et entreprises, Damien, de retour en France, crée Nossa!

nossa açai

Você fala muito bem brasileiro?

Falou bem

D’où vous vient cette passion pour le Brésil ?

Tout a démarré en 2011. J’étudiais à HEC à Paris, qui a un double diplôme avec une université à São Paolo. J’y ai vécu une véritable passion pour le pays. J’ai appris le portugais sur place, j’ai étudié, fait un stage en parallèle. C’est là-bas que j’ai découvert l’açai qui est très populaire au Brésil et que l’on croise forcément à un moment de son séjour. J’étais en quête à la fois d’idées entrepreneuriales et également de projets dans l’alimentation, car je suis passionné par la gastronomie, la cuisine, la nature. Cette découverte était vraiment parfaite, c’est ce qui m’a amené à faire mon mémoire de Master sur la production d’açaí. Avec le côté amazonien, car c’est de là que vient le fruit, le côté innovation gastronomique avec une nouvelle saveur et un intérêt nutritionnel, j’ai voulu passer plusieurs semaines dans le nord du Brésil à Belém sur les zones de production.

C’est facile de passer d’une thèse sur  » la chaine productive de l’açaí  » à un business ?

C’est facile! Non, rien n’est facile. Lorsque je suis parti pour faire ma thèse, j’avais déjà une petite idée derrière la tête. Au final, la thèse n’avait rien à voir avec ce que nous faisons à l’heure actuelle, vu que c’était un travail académique sur les  » obstacles à l’exportation de l’açaí « , sur les problèmes sanitaires, logistiques, gustatifs. Néanmoins, cela m’a aidé à bien comprendre ce qui se passe là-bas, quels sont les obstacles, les challenges, etc. et à me faire des contacts, car ce qui est très compliqué sur l’açaí, c’est que ce ne sont que des très petits producteurs, souvent mal structurés, qui ne parlent pas anglais, qui ont peu de visibilité sur Internet. Ce sont des gens difficiles à trouver. D’aller à leur rencontre dans un contexte académique, de voir ce qui marchait le mieux, cela m’a aidé par la suite, mais ce n’était vraiment qu’une partie du travail car après tout ce qui est développement des recettes, commercialisation, c’est un travail qui n’a rien à voir avec ce que j’ai pu faire là-bas.

Malgré tout, cela m’a conforté dans le projet de ce que l’on veut avoir sur le bio, sur la relation avec le petit producteur, le fait d’avoir des produits de qualité, exceptionnelle, c’est un atout énorme car ce sont des choses que l’on ne peut pas faire depuis la France.

Racontez nous votre première rencontre avec l’açaí

La toute première fois que j’ai mangé de l’açaí, c’était avec des brésiliens sur la plage à São Paolo au Brésil, et j’ai été assez fasciné par ce goût complètement nouveau, perturbant au début. Nous, on le voit lorsque les gens goûtent nos jus de fruits et nos sorbets, ils sont souvent interloqués car il y a vraiment quelque chose de nouveau. De plus, on me l’a présenté comme un produit excellent pour la santé, plein d’énergie, d’antioxydants. Il y avait cette double facette qui a suscité ma curiosité.

Quel serait votre souhait pour la France au niveau du développement du produit ?

Le challenge en France, serait de faire connaître ce fruit, tout simplement… Nous faisons beaucoup d’événement pour nous faire connaître. Il y a moins d’une personne sur 20 qui connaît le produit, donc il y a vraiment un gros travail à faire auprès des médias, à travers des événements, d’Internet, etc. Expliquer d’où il vient, quel est sont intérêt sur le plan nutritionnel.

Nous fournissons aussi la pulpe du fruit aux restaurateurs qui en font des jus de fruits et aussi des  » açaí bowl  » (sortes de smoothies très épais, à mi-chemin entre le smoothie et le sorbet) que l’on consomme au petit déjeuner ou en dessert. Nous sommes les seuls en France à importer du Brésil ce fruit qui est un fruit très fragile, donc nous sommes obligés de le congeler le jour de la cueillette.

Sinon, votre développement se situe uniquement en France? Quels sont les pays que vous souhaiteriez conquérir ?

Pour le moment, nous ne sommes qu’en France, mais nous allons très vite développer le Benelux, le Royaume-Unis et l’Allemagne.

Il y a un côté très  » éthique  » dans votre fonctionnement. C’est important pour vous ?

Oui c’est vraiment important. Ce sont des valeurs qui me sont chères, d’autant plus que nous sommes sur une région dans le nord du Brésil qui est, d’un point de vue écologique, hyper fragile. Il y a eu des zones de déforestation, notamment dans l’état du Para qui est le principal producteur d’açaí. L’açaí à l’heure actuelle n’est que de la cueillette à l’état sauvage. On alimente un écosystème qui est millénaire. On apporte des revenus à des gens qui sont de plus en plus contraints de migrer vers les grandes villes pour trouver du travail, parce qu’ils ne vivent seulement que de leur culture vivrière, açaí, manioc, pêche. Dernièrement, les prix ont globalement augmenté, ce qui leur apporte des revenus supplémentaires.

Comment expliquez-vous l’attrait des brésiliens pour ce produit ?

L’açaí est plus que Brésilien, il est Amazonien, car on en trouve également en Guyane française. C’est devenu populaire dans le reste du Brésil depuis les années 90, donc c’est assez récent.

Cela s’est fait à travers le milieu sportif. Il y a une famille très populaire dans le monde du Jujitsu Brésilien, qui est le sport  » phare  » au Brésil : la famille Gracie. Ils mangent de l’açaí quotidiennement dans le cadre de leur entraînement. Ils ont popularisé ce produit très énergétique et très bon pour l’activité sportive grâce à l’ensemble des minéraux qu’il contient, dans le monde du Jujitsu, dans le surf, puis dans les salles de fitness. C’est un produit que l’on retrouve maintenant en Californie, en Australie. Par contre, si vous en parlez à un Argentin ou à un Bolivien, il y a des chances qu’il n’en aient jamais entendu parler !

Quels sont les premiers retours de vos clients sur vos produits?

On a de tout ! Maintenant avec nos jus à l’açaí, nous avons des personnes qui apprécient beaucoup, mais il y a toujours une proportion de gens qui n’aiment pas, qui sont surpris et au final n’aiment pas !

Les personnes qui sont habituées à voyager, à goûter des produits un peu différents, qui font attention à leur santé, qui vont manger des produits peu sucrés ; pratiquement toutes ces personnes aiment le produit.

Quel est votre réseau de distribution ?

Nous avons 3 types de réseaux :

  • Les Grandes Surfaces urbaines de proximité en rayon  » snacking « 
  • Les magasins Bio, avec lequel nous touchons une clientèle qui connaît déjà le produit
  • Et enfin, tout ce qui est restauration, qui nous achète soit la  » pulpe d’açaí  » pour faire leurs jus de fruits, soit nos jus de fruits

Avec la boisson, vous avez préféré lancer 2 déclinaisons de sorbets. C’était un choix plus simple sur le plan de la distribution ?

La question s’est posée de  » comment faire connaître l’açaí  » qui est un produit très fragile. Soit par le jus, car les Français sont habitués aux jus de fruits exotiques, soit le sorbet qui peut paraître un peu étonnant, mais qui est assez logique au Brésil, puisque c’est principalement comme cela qu’ils le mangent. Nous avons donc démarré par le sorbet qui nous paraît être l’approche la plus fidèle au fruit.

Maintenant nous nous focalisons plus sur les jus, car nous constatons que le surgelé n’est pas évident, les clients n’ont pas forcément les points de vente avec des congélateurs. De plus, les français mangent surtout les glaces en été.

Dire à des personnes  » Mangez une glace après le sport, cela va vous faire du bien ! « , cela paraît bizarre. Une  » glace santé  » c’est un peu étrange !

Allez-vous développer la gamme ?

On va plutôt se focaliser sur des mélanges de jus de fruits pour essayer de proposer de nouvelles saveurs – le classique au Brésil, c’est avec la banane !

L’açaí n’est pas un fruit acide à la base, donc il serait intéressant de lui apporter ce fruité acide, notamment avec des fruits rouges, groseilles, cassis, myrtilles, d’autant que les fruits rouges sont aussi très riches en antioxydants. Il y aurait donc une cohérence nutritionnelle avec l’açaí. Nous partons du principe que la santé passe par une bonne alimentation, avec de très bons produits qui viennent de la nature – autant en profiter !

www.nossa-acai.com

Retrouvez les bouteilles à l’açaí à la vente sur notre site [Le prix incluant les frais d’envoi] :

Nossa Açai

 

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